La pauvreté en quelques chiffres :
- plus de 60 % des Malgaches vivent avec moins de 1€ par jour,
- L'espérance de vie tourne autour de 60 ans selon les sources internationales officielles ,
- 75 enfants pour 1 000 meurent avant 1 an,
- 60% des habitants n'ont pas accès à un point d'eau aménagé,
- 30% des plus de 15 ans seraient analphabètes,
Lorsqu'on se promène dans la rue, les enfants font la manche à tous âge, certains font leur lessive dans les caniveaux, ou fouillent dans les bennes à ordure. La misère est affligeante. La capitale ressemble à un bidonville géant, qui s'étale sur les "1 000" collines (12 principales). Mille est un chiffre hautement symbolique. La ville aurait été crée par 1 000 soldats, et Tana signifierait "mille". Un dicton malgache dit que 1 000 soldats ne peuvent mourir en un jour. Il s'agit donc d'une preuve de force.
Pour eux, les étrangers, qu'ils appellent vazaha sont un espoir de richesse. Des tarifs spéciales vazaha s'appliquent à l'entrée des musées, dans les marchés,... Tout se négocie. La course en taxi. Les biens courants. Les cigarettes s'achètent à l'unité. Tout se marchande. Il est possible de manger un festin pour moins de 4 euros.
Lorsque nous avons visité le palais de la reine. Le tarif vazaha était de 10 000 Ar, alors que les locaux ne payaient l'entrée que 500 Ar.
Lorsque nous avons visité le palais de la reine. Le tarif vazaha était de 10 000 Ar, alors que les locaux ne payaient l'entrée que 500 Ar.
Au marché, un enfant voulait nous vendre une bouteille d'eau à 15 000 Ar, soit 5 euros. Nous avons négocié le prix à 2 000 Ar (60 centimes), en sachant que ce n'était pas l'affaire du siècle...
Le concept de vazaha (étranger) en malgache, renvoie au-delà d'une identification basée sur l'apparence physique ou la provenance géographique de la personne ainsi désignée, à un statut social dominant contenant implicitement l’idée d’une méconnaissance de la culture malgache.
Le concept de vazaha (étranger) en malgache, renvoie au-delà d'une identification basée sur l'apparence physique ou la provenance géographique de la personne ainsi désignée, à un statut social dominant contenant implicitement l’idée d’une méconnaissance de la culture malgache.
Les gens sont néanmoins chaleureux et extrêmement ouverts. Il est facile de dialoguer avec le plus parfait inconnu pendant des heures. Ils prennent leur temps, et il ne faut pas vouloir accélérer les choses.
Leur patience est une vertu que nous, occidentaux, avons perdu depuis longtemps.
Demain, départ à 6h pour Mahajanga ! 10 h de taxi brousse, la journée risque d'être rude.
Quand on voit les bouches des gens, on se dit qu'on aura du travail une fois arrivés à l'IOSTM...
Une vue de la ville, depuis le palais de la reine A droite du panorama, on peut apercevoir Pierre, et le Docteur Richard, un contact donné par le Pr Feki, que certains anciens étudiants ont pu croiser à la fac de Strasbourg.