Voyage du retour

Samedi 26 juillet 2014 : Le taxi brousse sensé nous chercher à Amboromalandy et nous ramener à Mahajanga devait initialement venir à 8h.
La veille, le chauffeur avec qui nous avions un contrat téléphone pour prévenir qu'il ne sera là qu'à 11h seulement.
Lorsqu'il arriva à midi, celui ci avait déjà pris des passagers, et n'avait plus suffisamment de place pour nous prendre, nous et nos bagages. Le contrat était donc rompu. Mais en plus, ce dernier, dans un élan de colère, alla voir les autres chauffeurs de taxi brousse de la ville pour leur dire de ne pas nous prendre. Heureusement qu'un étudiant était originaire de la région et a pu nous trouver un ticket de retour. Autrement, nous aurions passé une nuit supplémentaire en brousse.

Le voyage s'est relativement bien passé (nous sommes toujours en vie), malgré le petit jeu des chauffeurs, qui consiste à vous effrayer, en essayant de dépasser le taxi brousse de devant en plein virage ou sommet de côte, mais à rester à son niveau, avant de, finalement, se rabattre derrière lui.

Loisirs - Stage de brousse

Le temps libre pendant le stage de brousse était une denrée rare, à partager en groupe.
Quotidiennement, on pouvait prendre part à de nombreuses activités :

Jeux de société en tous genres : parties d'échec, de dominos, de cartes...

Partie de football et autres sports co (basket et pétanque)

La sieste, activité malgache favorite entre le déjeuner et la reprise du travail

L'alcoolisme, activité favorite après une dure journée d'extractions.

Moments de vie

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Regard sur le stage de brousse.

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La jeunesse malgache

Franck et Tavlar étaient fiers de nous montrer une photo d'Aurélie Loll, dentiste strasbourgeoise qui nous a précédée de 2 ans.
Ca fait du bien de se dire que le bonheur et l'humanité qu'on peut leur apporter changera peut-être leur vie à jamais.

Stage de brousse 1

Nombreux comme 2 équipes de foot, voitures à ras du sol, on décolle vers le bled d'Ankazomborona, près du lac d'Amboromalandy  (littéralement, = Lac aux oiseaux blancs) où va se passer notre stage de brousse pendant 10 jours.

Les 2 h de taxi brousse sont bien passées, dans une bonne ambiance. A l'aller, je n'ai même pas trop eu à prier pour ma survie.

La moitié de la promotion des dernières années, avec de gauche à droite et de haut en bas :
Aina, Boris, Andry, Loriscia, Professeur Radaniel, le technicien, Rindra, la balle de basket, Abdallah, Eric Florent, et Eméllina

La cour dans laquelle nous avons mangé du riz, du riz, et... du riz,3 fois par jour, pendant le stage, mais c'est aussi l'endroit où nous avons joué avec les enfants du village, passé nos soirées, joué à la pétanque, aux cartes, à PES, fait la fête, ...

Notre dortoir était en fait une école primaire, libérée pour les grandes vacances. Garçons et filles étaient séparés et nous utilisions les pupitres pour tendre nos moustiquaires au dessus de nos "tapis de sol". Nous dormions presque à même le sol, sur des carrés de mousse,  dans une ambiance musicale, regroupant des chiens ténors, un chœur de rats mangeurs de gâteaux, des coq sopranos, et un solo de ronflements.

Stage de brousse 2 :

Dès notre arrivée, le premier jour, nous étions déjà attendus par des patients. Nous avons donc immédiatement été immergé dans l'organisation du stage : Tous les étudiants étaient divisés en 3 groupes, qui tournent chaque jour :

Le premier groupe qui s'occupait de la stérilisation du matériel :

Le deuxième groupe, qui allait au marché, et préparait la cuisine :
Pour les malgaches, le riz est la base de l'alimentation, et un repas, si complet soit-il n'est pas nourrissant s'il ne comporte pas au moins un grain de riz.

Et le dernier groupe, qui s'occupait des soins et (on ne vous le cachera pas) surtout des extractions :
Les conditions étaient rudes au début, mais comme nous l'expliquaient les 6ème années : "On s'adapte".
Le nombre de patients par jour variait d'une 50 aine à une 20 aine, ce qui est somme toute assez peu, en comparaison aux autres années. Ceci pourrait s'expliquer par l'arrivée avant nous d'un groupe de dentistes américains venus au même endroit pour faire de l'humanitaire, 10 jours plus tôt.

Les activités commençaient le matin à 7 h 15 pour la stérilisation : les instrumentistes devaient s'occuper de préparer le matériel pour les premiers patients qui arrivaient vers 8h. La matinée finissait vers 11h- midi, et les soins reprenaient l'après midi à 14h 30, après une bonne sieste réparatrice.

Le centre de soin était équipé d'une Unit dentaire, et les chirurgies se faisaient en plein air, sur un banc ou une chaise avec un sceau pour crachoir et du coton pour suppléer au manque d'aspiration.

C'était la dernière année d'une longue série que l'IOSTM venait à cet endroit pour le stage de brousse. Il semblerait que nous ayons épuisé le stock de chicot

Marosokao

Le premier jour, nous nous sommes rendus en petit groupe, en taxi brousse à Marosokao (à prononcer Marsokou, si vous êtes français), un village d'une 20 aine de maisons avec un centre médical. A notre arrivée, il n'y avait aucun patient. Nous avons donc commencé une campagne de sensibilisation dans cette charmante bourgade, avant d'être débordé par les patients. Ils se sont donc installés, prêts à se séparer de leurs chicots, et c'est à ce moment que nous nous sommes rendus compte de que nous avions oublié les carpules d'anesthésie. Il a donc fallut attendre jusqu'à 11h que le professeur Henry Martial fasse l'aller-retour entre Marosokao et le centre de soin pour ramener le matériel manquant.

Nous avons profité de l'attente pour faire une campagne de prévention, et distribuer des brosses à dents et du dentifrice aux enfants malgaches.

Alex, l'une des 3 étudiants allemands qui ont partagé l'expérience de la brousse avec nous pendant 4 jours tend une brosse à dent à des enfants qui n'en ont pas vu souvent.

Et c'est l'heure de la pratique : 

Nous avons ensuite extrait des dents de 11h à 15 h 30, sans manger avant de rentrer au centre de soin, rejoindre le reste du groupe.

Cette première journée était une bonne entrée en matière, et l'occasion de faire connaissance avec Alex, Raphaël et Michaël, les 3 dentistes allemands que l'on espère revoir, que ce soit ici ou à Kehl !

Stage de brousse

Demain matin, nous partons dans la brousse, pour 10 jours avec la promotion des dernières années.
Le blog restera donc en pause jusqu'à notre retour, le 26 juillet.

Détail : Un vazaha connu, écrasé contre la vitre à l'arrière du taxi-brousse.

Sur les bords du canal du Mozambique

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Moyens de transport

Les routes de Mahajanga sont partagés entre de nombreux moyens de locomotion, allant :

Du pousse-pousse

 au chars à zébu :

Les 2 roues 

 Les taxi-brousse

Mais notre transport favoris est une sorte de taxi piaggio à 3 roues, qui vous emporte où vous voulez dans la ville pour la misérable somme de 30 centimes par personne. Et ça, c'est pratique.

Entraînement pour la worldcup 2018

Taxi-Brousse

On l'a testé pour vous : Le trajet d'une heure, à 42 dans le taxi brousse.
Verdict : une expérience unique.

Désert

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Nous sommes désolés pour le peu d'information de la dernière semaine, il fallait nous laisser le temps de prendre nos marques en clinique, de se faire des contacts, et de suivre la worldcup... On va essayer de publier un peu plus fréquemment pendant les jours à venir.

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Petits rappels :
Vous pouvez agrandir les photos en cliquant dessus, et vous pouvez laisser des commentaires sur les photos que vous appréciez, ou vis à vis desquelles vous voudriez réagir.

La clinique

La clinique est composée de boxes individualisés.

Les étudiants choisissent aléatoirement un fauteuil parmi la quinzaine qui sont à leur disposition, les uns à la suite des autres.

Les fauteuils ne sont pas tous identiques, mais ont pour la plupart un point commun : l'absence d'aspiration.

Ce manque nous oblige à être un peu créatif, et à revoir notre conception de certains actes.

Pierre en train de travailler au fauteuil :

Le service est équipé d'un Ortho Pan Tommogramme qui est momentanément en grève et un téléradiographique numérique efficace.

Toute notre vie a été un mensonge : 
Nous nous sommes rendu compte qu'après un bon repas, nous ne faisions pas la vaisselle, mais de la stérilisation.

Les principaux actes réalisés sont la chirurgie, et la prothèse amovible, pour compenser l'édentement apporté par le premier.

Les étudiants conçoivent eux-même les prothèses au laboratoire de la faculté.

On peut voir sur la photo suivante que la triade de Housset est adaptée aux moyens locaux :

Aussi, discuter avec les étudiants locaux est une expérience enrichissante, et on se rend compte que nos enseignements théoriques sont très similaires.